Wattrelos - Hôpital civil

Hôpital civil de Wattrelos

1er septembre 1676, Pierre Corbis, chirurgien-major de la Citadelle de Lille, Bailli de Wattrelos, fonde l'Hospice des Vieux-Hommes avec Pierre de Bisschop et sa femme.

Le vœu des fondateurs étant de pourvoir à l'entretien de 4 hommes vieux et pauvres et de 4 vieilles femmes et prioritairement parent des familles De Bisschop et Lezaire.
(document sur le fonctionnement du 1 janvier 1807).

Le 6 octobre 1780, la Cense de la Bourde est partagée entre les seigneurs-évêques et les Vieux-Hommes

L'Hospice occupait l'emplacement de notre Mairie actuelle et un orphelinat y était annexé.

La mère de l'Abbé Tieghem, Germaine, orpheline de père y fut admise avec sa sœur Jeanne et son frère Gaston (décédé en 14-18).

Le 29 août 1868, le 1er hôpital était fondé dans une série de petites maisons aujourd'hui démolies, dans le quartier de la vieille Place (voir plaque commémorative dans le hall de l'hôpital).

La rue de l'Hôpital, prolongement de la rue Faidherbe, datait de cette époque. Depuis le 29 octobre 1981, elle est devenue rue René Cassin.

En 1886, des travaux sont faits pour 6650 francs car le bâtiment possède de la vétusté.

En 1895, grâce au legs de Pierre Cateau, Industriel à Roubaix, l'hôpital de Wattrelos est créé sur un terrain de 10 970 m2 acheté à M. Edouard Destoop.

Les bâtiments comprennent un corps de logis principal réservé aux services administratifs et de chaque côté, des Pavillons servant à usage d'infirmerie, puis le jardin. Un autre pavillon et une cour sont destinés aux malades contagieux. Le puits se trouve au milieu de la cour derrière le bâtiment principal.

C'est M. Henri Pollet, maire de Wattrelos, qui pose la première pierre le 16 septembre 1895 au lieu dit " le Pavé Bleu " rue du Trou de Fouan (trou de taupe) devenue le 3 novembre 1922, rue des Poilus.

Le 28 août 1910 la Commission des Hospices de la Préfecture du Nord vote un projet de démolition de l'ancien hospice situé Grand Place (dont le terrain servira à la construction du nouvel hôtel de ville) pour la construction en 1922 d'un Nouvel Hospice en annexe de l'Hôpital (cf. Journal de Roubaix du 20 août 1922).

L'entrée de l'Hôpital se situait au n°2 rue des Poilus et celle de l'Hospice au n°6, le n°4 étant le logement du Directeur. C'est bien plus tard dans les années 70 que l'entrée se fit rue de la maternité pour des raisons pratiques de circulation.

Le 14 août 1923, une délibération du Conseil d'Administration prévoyait la construction d'une ambulance à traction animale.

Le 22 janvier 1927, achat d'un matériel de radiologie.

Entre les deux guerres furent construits deux autres bâtiments : le pavillon des Vieux Ménages et la Maternité.

C'est le 25 mars 1928 qu'eut lieu l'inauguration du Pavillon des Vieux Ménages qui permettait d'abriter des couples dépendants.

En 1934 fut construite la Chapelle et le pavillon réservé à la communauté religieuse, avec M. l'abbé Avrin comme aumônier pendant 30 ans. Dans la chapelle on y célébrait la messe chaque jour et également les baptêmes. Beaucoup plus tard les cérémonies de funérailles y eurent lieu. En 1868, c'est monsieur l'Abbé Lherminez qui succéda à M. Avrin.

En 1934, le transfert des religieuses dans un nouveau bâtiment a permis l'installation du bloc opératoire à l'étage et à l'arrière du bâtiment principal. Il était composé d'une grande salle pour les interventions importantes, avec à droite une salle plus petite et à gauche un local pour la stérilisation du matériel.

C'est durant cette même année que fut construite la nouvelle chaufferie, derrière la maternité qui alimentait en vapeur la cuisine, la buanderie et en eau chaude les différents services.

La Maternité fut inaugurée en 1935 et placée sous la direction de Melle Jeanne HUYGE, sage-femme diplômée, qui fut une grande figure de la résistance pendant la guerre et honorée pour son courage de plusieurs médailles et citations militaires.

En 1978, on posera la première pierre du V80.

Après l'incendie de 1984, la direction de l'établissement fut confrontée à de lourdes menaces qui pesèrent sur l'établissement : fermeture de l'accueil des urgences, de la chirurgie et de la maternité. Après une mobilisation des habitants et du maire on ne gardera que les urgences mais une réorientation vers un service de rééducation fonctionnelle sauvera des emplois.

Nous remercions Madame Sophie-Françoise ROUX, Responsable Patrimoine et Musée de la Mairie de Wattrelos, qui nous a transmis cet article sur le patrimoine hospitalier de Wattrelos ainsi que la photographie qui l'accompagne.