Armentières - Hôpital psychiatrique

Hôpital psychiatrique d'Armentières

Historique
En 1615, cinq artisans fort pieux fondèrent un couvent du Tiers Ordre de saint François dit des Bons-Fieux ou Bons-Fils. Leur activité principale était l'enseignement mais rapidement ils accueillirent et s'occupèrent de prisonniers et de déments. A la fin du 17ème siècle, appelé maison de force par les habitants d'Armentières, l'établissement devenait un asile d'aliénés destiné aux hommes insensés du département du Nord et le restait jusqu'au départ des religieux en 1813.

En 1872, la Commission administrative des Hospices de la ville décida la construction d'un nouvel asile d'aliénés plus grand et hors de la ville ; bâti entre 1875 et 1884, il fut anéanti par les bombardements de la première guerre mondiale tandis que les malades avaient été évacués sur Rouen. La reconstruction se fit entre 1925 et 1938 par les architectes Maxime Sevin et Alfred Delplace ; l'offensive allemande de 1940 endommagea de nouveau les structures de l'asile.

Architecture
L'asile d'aliénés bâti en 1875-1884 était constitué de 14 pavillons séparés de un ou deux étages destinés à héberger 700 pensionnaires. Celui de 1925-1938 comportait 13 pavillons conçus pour une capacité supérieure de 1000 patients. Ils sont disposés de part et d'autre d'une large allée au fond de laquelle s'élève le bâtiment de la brasserie dont l'activité s'est arrêtée en 1983 et qui est aujourd'hui désaffectée. Tous les pavillons ont une ossature en béton armé et des murs en brique.

Bibliographie

  • Brigitte BEKAERT / Philippe WARIN, L'hôpital psychiatrique d'Armentières (1879-1891), mémoire, 1981, 206 p.
  • Alain FERNAGUT, L'E.P.S.M. Lille-Métropole à travers le temps, E.P.S.M. Lille-Métropole, Armentières, 2000, 78 p.